Après avoir mobilisé 1,77 milliard de dollars en 2025, la Banque mondiale prépare un nouveau programme de financements en faveur du Maroc pour l’exercice 2026, avec trois projets actuellement en négociation.
Le premier prêt, d’un montant de 200 millions de dollars, vise à renforcer la résilience climatique du Royaume. Ce financement s’inscrit dans le cadre d’un Programme de résilience aux catastrophes et au climat, destiné à soutenir la mise en œuvre de la Stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe (2021-2031). Il permettra de protéger les infrastructures critiques, de développer les systèmes d’alerte précoce et de consolider la gestion des risques liés aux inondations et aux événements naturels extrêmes, en s’appuyant sur des expériences pilotes menées à Fès et Mohammedia. Cette initiative répond à l’exposition élevée du Maroc aux tremblements de terre, inondations, sécheresses et glissements de terrain, illustrée par le séisme d’Al Haouz en 2023.
Le deuxième prêt, de 50 millions de dollars, est destiné à moderniser le système judiciaire marocain. Il s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement et de la réforme constitutionnelle de 2011, avec pour objectif de rendre la justice plus efficace, transparente et accessible aux citoyens et aux entreprises. Les fonds serviront à digitaliser les procédures, rénover les infrastructures, former les juges et le personnel judiciaire, et développer des innovations telles que les tribunaux mobiles ou le Gender Justice Framework, favorisant l’inclusion et l’égalité.
Le troisième financement, d’un montant de 210 millions de dollars, concerne la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) d’Ifahsa, située au sud de Tétouan. D’une capacité de 300 MW, cette centrale permettra une meilleure intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique national et renforcera la sécurité énergétique. Le projet est porté par l’ONEE et fera partie d’un programme global visant 1.000 MW de capacité de stockage hydraulique d’ici 2030, en complément des centrales d’Abdelmoumen et d’El Menzel. Le financement inclut également la participation de la Banque africaine de développement et du Clean Technology Fund.
Ces trois projets témoignent de l’engagement continu de la Banque mondiale aux côtés du Maroc, en appui à ses ambitions de développement durable, de modernisation institutionnelle et de transition énergétique.
Avec Le Matin