Auteur/autrice : Nabil Taoufik
Face à la raréfaction des ressources en eau douce et à l’aggravation des effets du changement climatique, le Maroc accélère sa stratégie de dessalement de l’eau de mer. Objectif affiché : multiplier par huit sa production d’ici 2040, pour passer de 277 millions à 2,3 milliards de mètres cubes par an. Un tournant structurant pour l’approvisionnement national, qui s’appuie sur une combinaison d’infrastructures ambitieuses et d’innovations technologiques. C’est dans les provinces du Sud que le Royaume a d’abord déployé cette solution alternative, afin de pallier l’absence chronique de ressources conventionnelles. Aujourd’hui, la dynamique s’est étendue à l’ensemble du territoire. Le…
La panne électrique survenue fin avril sur la péninsule Ibérique n’a pas seulement plongé l’Espagne, le Portugal et le sud de la France dans le noir ; elle a également mis en évidence des vulnérabilités inquiétantes qui dépassent les frontières. Bien que le Maroc n’ait pas subi d’interruption électrique, les conséquences se sont fait sentir via des perturbations dans l’accès à Internet, pointant du doigt la dépendance aux infrastructures européennes, notamment les câbles sous-marins transitant par l’Espagne. Selon Mohamed Tmart, expert en cybersécurité, la défaillance aurait été causée par une perte brutale de 15 gigawatts de capacité en Espagne, soit…
À Londres, l’avenir de l’ambitieux projet de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni se joue en coulisses. D’un côté, l’industriel australien Andrew Forrest multiplie les rencontres stratégiques avec les autorités britanniques. De l’autre, Leïla Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique, défend ardemment le rôle central du Maroc dans ce corridor énergétique en devenir. Mais derrière les discours, l’équation industrielle reste incertaine. Lors d’un récent déplacement dans la capitale britannique, Andrew Forrest, à la tête du conglomérat Fortescue Metals Group (FMG), a tenu une série de discussions, notamment avec le ministre de l’Énergie Ed Miliband. L’objet : une…
Après trois années de collaboration, l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et le groupe Syngenta dressent un bilan prometteur de leur partenariat stratégique lancé en 2021. Objectif : développer des solutions innovantes de protection des semences de blé et de féverole, en réponse aux défis croissants du secteur agricole marocain. Un levier pour la souveraineté alimentaire Inscrite dans la dynamique de la stratégie « Génération Green 2020 – 2030 », cette coopération visait à améliorer la productivité des cultures et réduire la dépendance aux importations céréalières. Grâce à une approche rigoureuse fondée sur la recherche appliquée, les expérimentations ont…
Le chantier de la future station de dessalement de Casablanca franchit une étape cruciale avec la finalisation de son montage financier. La société Al Baidaa Desalination Company (ADEC), en charge du projet, a annoncé le bouclage d’un financement de 5,2 milliards de dirhams, structuré en project finance, un modèle prisé pour les infrastructures d’envergure. Un montage financier à dimension internationale Le financement réunit des partenaires de premier plan. Le cœur du dispositif repose sur un apport de plus de 3,2 milliards de dirhams (320 millions d’euros) issus du Fonds espagnol pour l’internationalisation des entreprises (FIEM) et de Société Générale France,…
Dans un contexte de pression croissante sur les entreprises pour une transparence climatique accrue, l’Institut marocain de normalisation (Imanor) vient de franchir une nouvelle étape en lançant un dispositif national dédié à la vérification des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce nouveau mécanisme vise à offrir aux acteurs économiques un cadre rigoureux pour attester la fiabilité de leurs déclarations environnementales. Il s’inscrit dans les dispositions de la loi n° 12-06 sur la normalisation, la certification et l’accréditation, et s’adresse aussi bien aux entreprises locales qu’aux groupes opérant dans des chaînes de valeur internationales. Vers une traçabilité…
L’Institut marocain de normalisation (Imanor) vient de lancer une vaste consultation publique autour de vingt projets de normes techniques visant à renforcer la régulation de la qualité de l’air. Pilotée par la commission CN 11 dédiée à ce sujet, l’initiative se poursuivra jusqu’au 10 juin prochain. Ces textes couvrent plusieurs domaines : la pollution de l’air ambiant, les émissions industrielles et les conditions d’exposition professionnelle à des substances chimiques. Certains projets sont le fruit d’un alignement avec les standards européens (EN) ou internationaux (ISO), ce qui souligne une volonté d’harmonisation réglementaire avec les meilleures pratiques mondiales. Les contributeurs intéressés, qu’ils…
La ville de Casablanca s’apprête à tourner une page importante dans la gestion de ses déchets ménagers. En prévision de l’expiration des contrats de gestion déléguée actuels, Casa Baia, société de développement local, vient de lancer un appel d’offres pour une étude de faisabilité destinée à repenser en profondeur le modèle en vigueur. Un chantier d’envergure pour un enjeu capital Dotée d’un budget de 1,89 million de dirhams, l’étude portera sur l’ensemble du territoire de la métropole, couvrant les huit préfectures : Casablanca-Anfa, Hay Hassani, Ain Sebaâ-Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi, Moulay Rachid, Ben M’sick, Ain Chok et Al Fida –…
Alors que les tensions géopolitiques redessinent les cartes de l’énergie mondiale, le Maroc avance ses pions avec méthode. Face à une demande nationale en gaz naturel appelée à tripler d’ici 2040, le Royaume construit, pierre par pierre, les fondations d’une souveraineté énergétique ambitieuse, portée par une stratégie pragmatique : diversification des sources, infrastructures modernes, coopération internationale, et surtout valorisation de ses propres ressources. Le gaz, levier stratégique pour la souveraineté énergétique Loin d’un effet de mode ou d’une réaction conjoncturelle, le virage gazier du Maroc s’inscrit dans une vision à long terme. Dès 2021, Rabat signait des accords pour inverser…
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a organisé, vendredi à Bouknadel, un atelier préparatoire de haut niveau, à un mois de la tenue de la 3è Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3), qui se déroulera du 9 au 13 juin à Nice. Initié au Centre international Hassan II de Formation à l’environnement en partenariat avec l’Ambassade de France au Maroc, cet événement s’inscrit dans la continuité des engagements de la Fondation pour la préservation de l’océan et du littoral, indique la Fondation dans un communiqué. Présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Marraine de…