Mehdia a été labellisée « Ville des Zones Humides » par la Convention Ramsar, marquant une étape importante dans la reconnaissance des efforts consentis en matière de conservation, d’implication des acteurs locaux et de gestion équilibrée des ressources naturelles, a annoncé, mercredi, le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy.
Après Ifrane en 2022, Mehdia devient la deuxième ville marocaine à recevoir ce prestigieux label, a indiqué M. Houmy, lors d’une rencontre tenue à Salé sous le thème « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », à l’initiative de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), en partenariat avec le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Cette distinction s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 » qui vise à protéger les zones humides et à renforcer leur résilience face aux pressions croissantes, notamment le changement climatique et l’urbanisation, a ajouté M. Houmy.
Il a en outre mis en avant le rôle essentiel des zones humides dans la sécurité de l’eau, la régulation des catastrophes naturelles et la préservation de la biodiversité, soulignant que 38 sites marocains sont désormais inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale, témoignant de l’engagement du Royaume en faveur de ces écosystèmes vitaux.
Pour sa part, le directeur de la région Europe et Afrique du Nord au WWF International, Ajay Barai, a souligné l’importance d’un partenariat solide et d’une vision commune entre l’ANEF et le WWF pour relever les défis environnementaux et climatiques au Maroc.
Rappelant l’engagement du fonds à travers 100 pays, il a indiqué que le WWF aspire à renforcer sa présence dans le Royaume par l’ouverture d’un bureau, mobilisant experts locaux et ressources internationales. Cette ambition vise à amplifier les projets sur le terrain et à soutenir les politiques publiques pour un impact durable au bénéfice de la biodiversité et des communautés locales, a-t-il dit.
« En s’appuyant sur des approches inclusives, le WWF s’engage à soutenir les efforts de conservation au Maroc, alignés sur les objectifs mondiaux de l’Accord de Paris et du Cadre mondial pour la biodiversité », a poursuivi M. Barai.
La directrice de l’Agence française de développement (AFD) au Maroc, Quiterie Pincent, s’est, quant à elle, arrêtée sur le partenariat historique de plus de 20 ans entre son Agence et l’ANEF, qui incarne une « collaboration exemplaire et multidimensionnelle » notamment dans la conservation de la biodiversité, la gestion durable des écosystèmes et l’implication des acteurs locaux.
Elle a salué la mise en œuvre de programmes structurants tels que la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » et des initiatives notoires dont la promotion de coopératives forestières féminines et la reforestation. Ces projets reflètent une ambition commune de soutenir un développement harmonieux avec la nature, a-t-elle poursuivi.
La directrice de l’AFD a aussi jugé important le dialogue et la coopération internationale pour relever les défis environnementaux, faisant part de l’engagement de l’Agence à accompagner l’ANEF dans ses actions futures.
En marge de cette journée, plusieurs conventions de partenariat ont été signées en vue de préserver et valoriser les zones humides du Royaume.
Il s’agit d’un accord entre l’ANEF et le WWF pour renforcer la conservation des zones humides et mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité au niveau national, d’un partenariat avec la Fédération marocaine de la pêche écologique pour promouvoir la gestion durable des zones humides à travers la pêche de loisir, en plus d’une convention avec la Société protectrice des animaux et de la nature au Maroc (SPANA) et la Coopérative Chabab Sidi Boughaba pour la restauration écologique du lac de Sidi Boughaba.