Les autorités marocaines montent au créneau. Le secrétariat d’État chargé de la pêche maritime a catégoriquement rejeté, ce dimanche 29 juin, les accusations relayées par un média en ligne selon lesquelles des chalutiers opérant au port de Laâyoune auraient procédé à la capture massive de sardines juvéniles, mettant en péril les ressources halieutiques locales.
Dans un communiqué officiel, le département parle de « contrevérités », « allégations infondées » et « mensonges », tout en livrant un démenti chiffré, documenté, et assorti d’éléments de contrôle issus du terrain.
Des données précises sur les débarquements
Selon les autorités, la campagne sardinière menée à Laâyoune du 16 au 27 juin s’est traduite par un débarquement de 17.000 tonnes. Durant cette période, des prélèvements quotidiens ont été effectués par les services de la délégation locale de la pêche maritime ainsi que par l’Institut national de recherche halieutique (INRH). Les résultats font état de tailles de sardines conformes aux normes réglementaires, avec une densité variant de 33 pièces au kilogramme le 20 juin à 22 pièces le 26 juin, ce qui reste dans les seuils autorisés.
Une mission d’inspection menée par une commission centrale entre le 17 et le 22 juin n’a relevé qu’une seule infraction, liée à une fausse déclaration, sans lien avec la capture de juvéniles.
Une régulation encadrée et des sanctions fermes
Le secrétariat d’État rappelle également que la production de farine et d’huile de poisson est strictement encadrée : seuls les résidus des unités d’exportation et de congélation peuvent y être destinés. Les unités de congélation, quant à elles, sont libres de diriger leur production selon les accords commerciaux avec leurs clients, notamment dans le cadre d’activités d’aquaculture.
S’inscrivant dans une logique de durabilité, un programme d’aménagement des petits pélagiques est en place. Il prévoit des quotas par unité d’exploitation, ainsi que des tailles minimales de capture, afin de garantir la pérennité des stocks halieutiques.
Le secrétariat d’État insiste sur sa tolérance zéro vis-à-vis des pratiques illégales : toute infraction avérée sera sanctionnée conformément à la législation en vigueur. Il appelle par ailleurs les médias à faire preuve de responsabilité, en se référant aux sources officielles avant de diffuser des informations susceptibles d’alimenter la confusion ou de nuire injustement à un secteur stratégique.
Une industrie sous surveillance constante
Alors que la pêche constitue un pilier de l’économie régionale et nationale, notamment dans les provinces du Sud, le ministère tient à rassurer sur la rigueur des contrôles et le respect des équilibres biologiques. À Laâyoune, les opérations de pêche sont suivies au quotidien par les autorités, ce qui rend improbable, selon elles, une quelconque dérive généralisée telle que décrite dans l’article incriminé.
Dans un contexte où les enjeux de durabilité et de souveraineté alimentaire sont de plus en plus centraux, le Maroc entend protéger ses ressources marines tout en maintenant la compétitivité de son secteur halieutique. Ce démenti officiel vient rappeler l’importance d’un traitement rigoureux et responsable de l’information, surtout lorsqu’elle touche à des domaines aussi sensibles que l’environnement et la sécurité alimentaire.
Avec MAP