Un atelier axé sur la restitution du Programme national d’assainissement liquide mutualisé et de réutilisation des eaux usées traitées (PNAM) a été organisé, lundi à Marrakech, en marge de la 19e édition du Congrès mondial de l’eau.
Initié par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), cet atelier a constitué l’occasion de mettre en avant les résultats de ce programme créé par l’office grâce au soutien financier de nombreux partenaires, dont l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement (AFD), la Banque allemande de développement, ainsi que la Coopération belge.
Créé en 2005 sous le nom “Programme national d’assainissement liquide” puis devenu PNAM en 2018, ce programme a pour objectif d’atteindre, à l’horizon 2040, un taux de raccordement de 95% et un taux de dépollution de 80% en milieu urbain, l’équipement de 1.200 centres chefs-lieu des communes en milieu rural et la réutilisation de 573 millions m3 par an.
S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’ONEE, Tarik Hamane, a souligné que les résultats de cet important programme d’assainissement ont significativement contribué à la protection de l’environnement, au développement socio-économique local et à l’amélioration de la qualité de vie des populations bénéficiaires.
Un des facteurs importants de succès du PNAM, a été la mise en place, pour la première fois, d’une stratégie de communication inclusive pour accompagner la réalisation de nombreux projets tout en prenant en considération l’approche genre, a poursuivi M. Hamane, notant qu’il s’agit d’une initiative dictée par le besoin d’apporter des solutions innovantes aux problématiques et enjeux en matière d’adhésion sociale aux projets d’assainissement liquide.
Pour sa part, la directrice de l’AFD au Maroc, Catherine Bonnaud, a relevé que ce programme, conçu pour réduire les rejets polluants, renforcer la résilience des milieux naturels et préserver les ressources en eau, a permis d’engager des investissements structurants dans une trentaine de centres urbains.
Le PNAM a également permis l’amélioration durable des conditions de vie dans de nombreuses communes, en modernisant des infrastructures essentielles et en renforçant la capacité des acteurs à les exploiter et les entretenir, a-t-elle fait observer, saluant “la contribution déterminante du Royaume qui témoigne de la priorité accordée aux territoires et à leur développement, notamment sur ces sujets complexes de l’assainissement, enjeux sociaux, mais aussi environnementaux et de santé publique”.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Congrès Mondial de l’Eau, coorganisé jusqu’au 5 décembre par le ministère de l’Équipement et de l’Eau et l’Association Internationale des Ressources en Eau (IWRA), constitue l’occasion d’explorer des solutions innovantes, des stratégies et des approches adaptatives pour les ressources en eau dans un monde en changement permanent.
Le programme de cette 19e édition comporte notamment une table ronde ministérielle, quatre panels de haut niveau, plus de 140 sessions techniques animées par des experts internationaux, des événements parallèles pour approfondir des thématiques spécialisées et un vaste espace d’exposition dédié à la présentation des technologies et des projets hydriques innovants.
Les travaux de cet événement d’envergure seront sanctionnés par la “Déclaration de Marrakech”, un appel collectif réunissant décideurs, scientifiques et praticiens pour renforcer le lien entre science, politique et action et accélérer la mobilisation mondiale pour la préservation de l’eau.
MAP


