“Les États généraux de l’économie verte se sont achevés avec un franc succès, à la faveur du nombre important des participants en présentiel ou à distance”, se sont félicités, mercredi au Parc des expositions de Rimini, en Italie, les organisateurs de cet événement de référence de l’économie verte, bleue et circulaire.
Deux jours durant, des intervenants issus des cinq continents ont analysé les scénarios mondiaux impliquant l’Europe, les États-Unis et la Chine, estimant que les risques de recul écologique, alimentés par les politiques américaines et la réticence de certains gouvernements européens à mettre pleinement en œuvre la transition écologique, “sont manifestes et doivent être maîtrisés”.
“Cette année encore, les discussions approfondies sur la transition écologique en temps de crise et de conflit ont suscité un vif intérêt et une large participation du monde des affaires”, a indiqué à cette occasion Edo Ronchi, président de la Fondation pour le Développement durable (Italie).
“Malheureusement, à l’issue de ces deux journées, nous recevons un mauvais signal de l’Europe”, a-t-il déploré, expliquant que “si le Conseil de l’environnement a formellement confirmé l’objectif d’une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2040, il a également envoyé un message négatif : cette double flexibilité compromet l’engagement climatique”.
D’après lui, cette flexibilité permet d’intégrer jusqu’à 5% des achats de crédits carbone non européens dans le budget carbone, tout en autorisant une réduction maximale de 5% des contributions nationales au climat (CND).
“Le climat n’attend pas: à l’instar de la dette publique, qui s’accumule et doit ensuite être remboursée avec intérêts, ce ralentissement européen alourdit le fardeau”, a-t-il dit.
Lors de cette édition 2025, les États généraux de l’économie verte ont présenté leur rapport annuel, qui peut être consulté en ligne sur www.statigenerali.org.
La 14e édition des États généraux de l’Économie verte est organisée par la Fondation pour le Développement durable en collaboration notamment avec le ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, et promue par le Conseil national pour l’Économie verte qui se compose de 66 organisations d’entreprises.
Le processus participatif des États généraux de cette 28e édition d’ECOMONDO, axés sur l’analyse des perspectives, les stratégies et les politiques de l’économie verte dans le cadre du débat mondial, ont mobilisé entreprises, institutions et décideurs politiques, l’objectif étant d’élaborer des propositions concrètes de décarbonation, la gestion durable des ressources et la mobilité urbaine.
ECOMONDO 2025 est organisé (4-7 novembre) avec la collaboration notamment de la Commission européenne, du ministère des Entreprises et du Made in Italy, de la Région Émilie-Romagne, de la Ville de Rimini, de l’Association nationale des communes italiennes, de l’Association nationale de la filière de l’industrie automobile et de l’Agence européenne pour l’environnement.
MAP


